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Installation et configuration de Sendmail  
 

 

Introduction

Le but de cette documentation n’est pas de fournir des recettes, mais d’expliquer les différentes tâches et difficultés rencontrées lors de l’installation des programmes nécessaires à une lecture et rédaction off-line de courrier électronique. Le but est de permettre une installation et une utilisation « simple » de sendmail. Seuls les détails pertinents seront donc abordés. On considérera notamment que tous les programmes cités ont été installés sur la machine. Le système possède une connexion Internet via un routeur xcell.

Pour tous les exemples, on supposera que :

- Le courrier est récupéré sur la machine pop.mail.fr
- Les messages sont postés en utilisant le protocole SMTP sur la machine smtp.mail.fr.
- Le nom de mon serveur est server2 et mon domaine est domaine.fr. Le nom complet de ma machine est donc server2.domaine.fr.
- Les comptes d’utilisateurs sur ma machine serveur sont du type moix où x correspond à un utilisateur quelconque. Le compte de courrier chez mon hébergeur de courrier est egox avec le mot de passe passwordegox.
- Ma connexion est établie via le routeur lorsque je récupère et/ou poste les nouveaux messages.

Installation du serveur sendmail

Introduction

Sendmail utilise un autre programme pour délivrer le courrier qui lui est arrivé. Sous Linux, ce programme est le plus souvent procmail. De plus, il faut bien « alimenter » sendmail avec les nouveaux messages qui sont sur le serveur POP de notre hébergeur de courrier. Là encore, un autre programme entre en jeu, il s’agit de fetchmail.

En résumé, une utilisation typique sera :

1. écriture de courrier off-line ;
2. connexion à notre hébergeur de courrier
3. expédition avec sendmail des courriers écrits off-line ;
4. récupération des nouveaux courriers avec fetchmail auprès du serveur POP de l’hébergeur de courrier ;
5. Déconnexion ;
6. Lecture des nouveaux courriers off-line.

On notera que les points 2 à 5 seront regroupés en un seul script. D’autre part, il faut comprendre que sendmail intervient à chaque fois qu’il y a transport de courrier. Ainsi, lorsqu’un utilisateur écrit un courrier destiné à l’extérieur et qu’il l’envoie en étant déconnecté, c’est sendmail qui se charge de le mettre dans une file d’attente. C’est le contenu de cette file qui sera envoyé au point 3. Lorsque fetchmail récupère les nouveaux courriers au point 4, c’est sendmail qui les dirige vers la boîte aux lettres en utilisant procmail. Normalement, sendmail s’installe sous /usr/sbin/ quant à procmail, il se trouve dans le répertoire /usr/bin. Ces deux programmes appartiennent à l’utilisateur root et au groupe mail. Ils sont de plus suid et sgid.

Récupération des courriers

La première chose à faire est de vérifier que l’on peut bien récupérer les courriers sur le serveur POP distant. On verra après ce qu’il convient de faire de ceux-ci.

Le programme utilisé s’appelle fetchmail. Pour nos besoins, la configuration est très simple. Elle consiste à créer un fichier .fetchmailrc. Ce fichier sera lu à chaque exécution du programme et doit donc contenir les options globales d’utilisation. Depuis la version 4.5.0, le programme fetchmailconf, interface graphique sous X disposant de deux modes (novice et expert), permet de créer ce fichier. Le fichier .fetchmailrc typique pour notre configuration est le suivant :

# Configuration created Mon Jul 17 08:45:53 2000 by fetchmailconf
set postmaster "postmaster"
set bouncemail
set properties ""
poll pop.mail.fr
    user 'ego1' there with password 'passwordego1' is moi1 here warnings 3600
    antispam 571 550 501 554
    user 'ego2' there with password 'passwordego2' is moi2 here warnings 3600
    antispam 571 550 501 554

- La ligne « poll » demande à fetchmail de scruter le serveur pop.mail.fr ;
- La ligne suivante indique que le compte sur le serveur POP est ego1 avec le mot de passe passwordego1 et que les messages reçus venant de ce serveur et de ce compte sont pour le compte moi1 de ma machine.

On remarquera que le mot de passe de chaque compte POP est écrit en clair dans ce fichier. Il ne doit donc être lu que par l’administrateur du système. Si ce n’est pas le cas, fetchmail refusera de s’exécuter.

Ce fichier créé, on va tester la récupération en faisant en sorte de laisser les messages récupérés sur le serveur car, par défaut, fetchmail les supprime du serveur distant. Pour ce faire, j’ai travaillé sous le compte root pour s’affranchir des problèmes de droits liés à la connexion.
La commande à exécuter est :

fetchmail –k

L’option –k (keep) indique qu’il faut laisser les messages lus sur le serveur.

Avec cette commande, on voit s’il y a du courrier dans les comptes POP et le nombre de messages récupérés. Il se peut qu’il y ait des messages d’erreurs indiquant que le courrier ne peut être délivré localement, ceci est dû au fait que sendmail n’a pas été installé ou configuré.

Création du fichier /etc/sendmail.cf

Connecté en tant qu’utilisateur root, j’ai créé un fichier config.mc dans le répertoire /usr/share/sendmail/cf/ pour une distribution SUSE. Ce fichier se bornera à donner des valeurs à certaines constantes et à définir certaines options. Enfin, je compilerai ce fichier pour qu’il génère /etc/sendmail.cf.

Sous le compte root, je me suis mis dans le répertoire /usr/share/sendmail/cf/ et, à l’aide d’un éditeur de texte, j’ai créé le fichier config.mc suivant :

include(`../m4/cf.m4')dnl


OSTYPE(`linux')dnl
define(`SMTP_MAILER_FLAGS',`e9')dnl
FEATURE(redirect)dnl
FEATURE(nocanonify)dnl
FEATURE(always_add_domain)dnl
FEATURE(local_procmails)dnl
GENERICS_DOMAIN(server2.domaine.fr server2 localhost)
FEATURE(masquerade_envelope)dnl
FEATURE(relay_entire_domain)dnl
FEATURE(accept_unresolvable_domains)dnl
define(`confCF_VERSION', `Xavier BERTHELOT - 16/06/2000')dnl
define(`confCON_EXPENSIVE', `True')dnl
define(`confME_TOO', `True')dnl
define(`confCOPY_ERRORS_TO', `Postmaster')dnl
define(`confDEF_CHAR_SET', `ISO-8859-1')dnl
define(`confMIME_FORMAT_ERRORS', `True')dnl
define(`SMART_HOST', `smtp8:[Mailhost.lnet.fr]')dnl
define(`confRECEIVED_HEADER', `from wanadoo.fr
      by wanadoo.fr ($v/$Z)$?r with $r$. id $i$?u
      for $u; $|;
      $.$b')
define(`confTO_QUEUEWARN', `24h')dnl
MAILER(local)
MAILER(smtp)

Il faut ensuite renseigner tous les utilisateurs du système pour qu’il puisse envoyer des messages avec une adresse connue de notre hébergeur de compte de courrier. Les adresses connues de notre hébergeur de courrier sont du type : ego1@domaine.fr. J’ai donc créé le fichier /etc/mail/genericstable suivant :

moi1: ego1@domaine.fr
moi2: ego2@domaine.fr
moi3: ego3@domaine.fr

Il est indispensable de mettre une tabulation après les « : ».

J’ai ensuite modifié le fichier /etc/nsswitch.conf pour que chacune de ses entrées ne contienne que l’option files, sauf l’entrée hosts qui contiendra : files dns.

J’ai édité le fichier /etc/aliases :

MAILER-DAEMON: postmaster
postmaster: moi1
root: moi1
moi2: moi3,moi4
moi5: moi6,moi7

Ceci pour dire que tous les messages destinés à l’utilisateur MAILLER-DAEMON doivent être mis dans la boîte aux lettres de postmaster. Les messages à destination de postmaster iront dans la boîte aux lettres de moi1.

L'étape suivante consiste à vérifier le contenu du fichier /etc/hosts qui doit comporter une ligne ressemblant à cela :

     127.0.0.1 server2.domaine.fr localhost server2

Quelques explications ou remarques :

Remarque 1

La ligne include (‘../m4/cf.m4') demande l'inclusion dans le fichier des macros m4, nécessaires au traitement.

Remarque 2

La ligne OSTYPE(‘...') provoque l'inclusion des spécificités d'un système d'exploitation particulier (ce qui se trouve entre ‘ et ' doit être un nom de fichier ayant l'extension .m4 et présent dans /usr/share/sendmail/ostypes/.
Le fichier linux.m4 définit le chemin permettant à sendmail de retrouver le programme procmail utilisé pour délivrer localement le courrier. Le fichier linux.m4 contiendra :
divert(0)
VERSIONID(`@(#)linux.m4 8.7 (Berkeley) 5/19/1998')
define(`PROCMAIL_MAILER_PATH', `/usr/bin/procmail')dnl
define(`STATUS_FILE', `/var/log/sendmail.st')dnl

Remarque 3

Les lignes define servent à affecter des valeurs sous forme de chaînes à des variables qui seront prises en compte par sendmail. Ici, nous utilisons les variables :

SMTP_MAILER_FLAGS.
contient e (expensive) pour indiquer que les courriers envoyés par smtp sont « coûteux » car destinés à l'extérieur (exactement comme une lettre destinée à l'étranger coûte plus cher à affranchir qu'un courrier local). On peut aussi combiner les options : `e9' rajoute l'option 9 qui force la conversion 8 vers 7 bits sur le contenu du texte.

confCF_VERSION.
contient des informations sur la version du sendmail.cf qui sera généré.

confCON_EXPENSIVE.
est ici mis à vrai pour forcer la mise en file d'attente des mails considérés comme « coûteux » donc de tous les courriers destinés à une autre machine que la nôtre.

confME_TOO.
est positionné pour que les messages envoyés à une liste de diffusion dont on fait partie nous soient aussi expédiés.

confCOPY_ERRORS_TO.
indique à qui les messages d'erreurs doivent être copiés. Normalement, sur une machine isolée, le Postmaster est root (voir le fichier /etc/aliases), c'est donc lui qui recevra ces messages.

confDEF_CHAR_SET.
indique au destinataire comment est codé notre courrier, ce qui lui permettra de le décoder correctement. ISO-8859-1 est le standard pour la France : appelé aussi ISO-LATIN-1, il utilise les 128 dernières combinaisons du code ASCII sur 8 bits pour coder les accents nationaux.

confMIME_FORMAT_ERRORS.
est mis à vrai pour que les courriers d'erreurs (destinataire non trouvé, par exemple) soient au format Mime.

SMART_HOST.
donne le protocole et le serveur qui sera utilisé pour résoudre les adresses. Ici, on utilise SMTP8 (Simple Mail Transfer Protocol) permettant d'envoyer à smtp.mail.fr des courriers contenant des caractères codés sur 8 bits.

TO_QUEUEWARN.
modifie le temps que mettra sendmail pour envoyer un message prévenant que des messages sont  bloqués dans la file d’attente. Par défaut, ce délai est de 4 heures ce qui peut s'avérer trop court dans le cas d'une connexion épisodique.

Remarque 4

Les lignes FEATURE servent à fixer certaines caractéristiques du fonctionnement de sendmail. Ici, nous utilisons les suivantes :

redirect.
automatise l'émission d'indication de redirection.

nocanonify.
pour que sendmail ne tente pas de transformer l'adresse du destinataire en « adresse canonique » (de la forme dupont@truc.fr).

always_add_domain.
pour que toutes les adresses locales soient suffixées par le nom de notre domaine.

local_procmails.
pour que sendmail utilise procmail pour délivrer les messages locaux. (cf paragraphe anti-virus page 22)

masquerade_envelope.
pour que le champ From de l'enveloppe soit correct. En fait, pour que l'enveloppe elle-même soit masqueradisée. Cette caractéristique est employée de concert avec la caractéristique genericstable qui la précède.

relay_entire_domain.
ce qui permet à sendmail d'accepter les mails venant des postes du réseau privé appartenant au domaine privé.

accept_unresolvable_domains.
si le PC sous Linux est off-line, pas moyen d'envoyer un mail d'un PC sous Windows vers le PC sous Linux ; par contre dès qu'on passe on-line ce paramètre devient parfaitement inutile.

Remarque 5

Les lignes MAILER servent à spécifier les protocoles utilisés pour transporter notre courrier. Ici, on indique que l'on utilise le transport local et via smtp.

A partir de ce fichier, j’ai alors généré le fichier /etc/sendmail.cf. En me plaçant dans le répertoire /usr/share/sendmail/cf/, j’ai tapé la commande :

m4 config.mc > /etc/sendmail.cf

J’ai enfin vérifié par un ls -l /etc/sendmail.cf que ce fichier possédait les permissions suivantes : -rw-------, qu'il appartenait à l'utilisateur et au groupe root.

Transformation des adresses de l’expéditeur

Passons maintenant au fichier /etc/mail/genericstable : le rôle de celui-ci est lié à la caractéristique genericstable. Celle-ci permet aux adresses d'expéditeurs locaux d'être réécrites sous une autre forme : lorsque moi1 postera un message, l'adresse de l'expéditeur sera moi1@server2.domaine.fr et on conçoit que celle-ci risque fort d'être refusée par certains serveurs car il s'agit d'une adresse invalide (server2.domaine.fr n'est pas valide en dehors de chez nous...). Qui plus est, l'utilisateur moi1 n'existe que sur la machine server2. Pour Internet, il s'appelle ego1@domaine.fr.

Pour effectuer cette transformation de moi1.machine.domaine.fr en ego1@domaine.fr, sendmail procède en deux temps.

Il vérifie que l'adresse de l'expéditeur appartient à l'un des domaines spécifiés par la macro GENERICS_DOMAIN si c'est le cas, il recherche une entrée correspondant à cet expéditeur dans la table générée à partir de /etc/mail/genericstable.

Ici, donc, server2.domaine.fr faisant partie des GENERICS_DOMAIN, l'entrée moi1 est recherchée dans la table et remplacée par ego1@domaine.fr. On notera que le même effet aurait été obtenu avec une adresse d'expéditeur égale à moi1@server2, moi1@localhost ou, tout simplement moi1... Dans ce dernier cas, un mécanisme supplémentaire a lieu : moi1 étant une adresse non qualifiée, elle est considérée comme locale et la caractéristique always_add_domain commence par lui rajouter le nom du domaine et on se retrouve donc dans le premier cas...

Pour des raisons d'efficacité, la table de réécriture doit être transformée en un format plus rapidement accessible à sendmail qu'un simple fichier texte. La commande permettant de générer la table au format voulu à partir du fichier texte est la suivante :

     /usr/sbin/sendmail -bi -oA/etc/mail/genericstable

Cette commande produit un fichier /etc/mail/genericstable.db. Elle doit être exécutée après chaque modification du fichier texte original.

De même, si le fichier /etc/aliases est modifié, il faut alors utiliser la commande newaliases pour regénérer la base des alias.

Vérification de la configuration

Ce travail effectué, il reste à tester la configuration : plusieurs solutions s'offrent à nous. Chacune d'elles n'excluant pas l'utilisation des autres.

Vérification de l‘installation

Commençons d'abord par vérifier que sendmail a été correctement installé :

/usr/sbin/sendmail -d0.1 -bt < /dev/null

doit répondre quelque chose comme :

Version 8.9.3
Compiled with: MAP_REGEX LOG MATCHGECOS MIME7TO8 MIME8TO7 NAMED_BIND NETINET NETUNIX NEWDB NIS QUEUE SCANF SMTP USERDB

============ SYSTEM IDENTITY (after readcf) ============
      (short domain name) $w = server2
  (canonical domain name) $j = server2.domaine.fr
         (subdomain name) $m = domaine.fr
              (node name) $k = server2
========================================================

ADDRESS TEST MODE (ruleset 3 NOT automatically invoked)
Enter <ruleset> <address>

Test d’envoi de courrier local

J’ai créé un fichier test.mail contenant les lignes suivantes :

Subject: test local
Premiere ligne de mon message
(avec une ligne vide).

et connecté en tant qu’utilisateur moi2, j’ai lancé :

/usr/sbin/sendmail -v moi1 < test.mail

les lignes suivantes doivent s’afficher :

moi1... Connecting to local...
moi1... Sent

J’ai exécuté la commande mail pour vérifier que le message a été reçu et qu’il contient les lignes suivantes :

From ego2@domaine.fr  Tue Jul 25 11:48:23 2000
Sender: root@server2.domaine.fr
Date: Tue, 25 Jul 2000 11:48:22 +0000
From: <ego2@domaine.fr>
To: moi1@server2.domaine.fr
Subject: test local

Premiere ligne de mon message

Ce simple petit test nous permet de constater que sendmail est bien capable d'acheminer le courrier en local et qu'il a su réécrire l'adresse de l'expéditeur moi2 en ego2@domaine.fr selon la règle de réécriture décrite dans le fichier /etc/mail/genericstable

Test des règles d’écriture

Ces tests consistent à vérifier qu'une adresse E-mail sera correctement reconnue et transformée par sendmail. J’ai tapé la commande suivante :

/usr/sbin/sendmail -bt

Le prompt obtenu ressemble à celui-ci :

ADDRESS TEST MODE (ruleset 3 NOT automatically invoked)
Enter <ruleset> <address>
>

J’ai alors entré les deux lignes suivantes :

/tryflags ES
/try smtp moi1

Plusieurs lignes s'affichent pour énumérer les règles que sendmail met en œuvre pour transformer l'adresse de l'expéditeur :

Trying envelope sender address moi1 for mailer smtp
rewrite: ruleset   3   input: moi1
rewrite: ruleset  96   input: moi1
(...)
rewrite: ruleset  61 returns: moi1 < @ *LOCAL* >
rewrite: ruleset  94   input: moi1 < @ *LOCAL* >
rewrite: ruleset  93   input: moi1 < @ *LOCAL* >
rewrite: ruleset   3   input: ego1 @ domaine . fr
(...)
rewrite: ruleset   4   input: ego1 < @ domaine . fr >
rewrite: ruleset   4 returns: ego1 @ domaine . fr
Rcode = 0, addr = ego1@domaine.fr

Ce qui est important, ici, est que sendmail reconnait que moi1 est une adresse locale et qu'il la transforme en une adresse connue sur Internet. On notera que l'adresse finale a été construite en utilisant le contenu de /etc/mail/genericstable.

Utilisation de réflecteurs et envoi du courrier

Un réflecteur est une machine qui reçoit nos messages et nous les renvoie après avoir copié l'en-tête de notre message tel qu'il a été reçu. Ceci est plus sûr que de s'envoyer un message à soi-même car sendmail peut très bien avoir réécrit cet en-tête. Une réponse d'un réflecteur prouve que la chaîne de messagerie fonctionne : on peut émettre et recevoir.

Plusieurs réflecteurs existent tels que echo@cnam.fr et echo@univ-rennes1.fr. Le mieux est de tester les deux. J’ai écrit un message à l'adresse echo@cnam.fr, et, toujours déconnecté, je l’ai envoyé. Ce message s’est placé dans /var/spool/mqueue. En fait, il y est représenté par deux fichiers : l'un constitue « l'enveloppe » et l'autre le « contenu ».

À tout moment, la commande mailq donne l’état de la file d’attente qui, ici, indique qu'un message à destination d'echo@cnam.fr est en attente. J’ai ensuite invoqué la commande suivante avec l'option -q qui oblige sendmail à tenter d'envoyer tous les messages en attente :

/usr/sbin/sendmail -q

En faisant un fetchmail sur le serveur pop de notre hébergeur de courrier, j’ai récupéré le message qui m’était renvoyé par le réflecteur. Le contenu ressemblait à ceci :

------ Le serveur echo du domaine cnam.fr
------ a recu votre message le mar 25 jul 15:54:20 MET DST 2000

------ Ci-dessous les en-tetes et le corps de votre message

> From ego1@domaine.fr  Tue Jul 25 15:54:19 2000
> Received: from oneida.lnet.fr (root@oneida.lnet.fr [195.25.252.194])
>    by fermi.cnam.fr (8.8.8/jpm-301097)  with ESMTP id PAA10804
>    for <echo@cnam.fr>; Tue, 25 Jul 2000 15:54:18 +0200 (MET DST)
> Return-Path: <ego1@domaine.fr>
> Received: from server2.domaine.fr (Poitiers-9-191.abo.wanadoo.fr [164.138.146.191])
>  by oneida.lnet.fr  with ESMTP id PAA17898
>  for <echo@cnam.fr>; Tue, 25 Jul 2000 15:57:19 +0200
> Posted-Date: Tue, 25 Jul 2000 15:57:19 +0200
> Received: from wanadoo.fr
>       by wanadoo.fr (8.9.3/8.9.3/Xavier BERTHELOT - 16/06/2000) with SMTP id PAA01613
>       for <echo@cnam.fr>; Tue, 25 Jul 2000 15:50:59 GMT
> Received: by localhost with Microsoft MAPI; Tue, 25 Jul 2000 16:00:01 +0200
> Message-ID: <01BFF651.63B2A860.ego1@domaine.fr>
> From: <ego1@domaine.fr>
> To: "'echo@cnam.fr'" <echo@cnam.fr>
> Subject: test
> Date: Tue, 25 Jul 2000 15:59:59 +0200
> Return-Receipt-To: ego1 <ego1@domaine.fr>
> X-Mailer: Messagerie Internet de Microsoft/MAPI - 8.0.0.4211
> MIME-Version: 1.0
> Content-Type: text/plain; charset="us-ascii"
> Content-Transfer-Encoding: 7bit

------
>
> test
>

------ Fin de votre message

Ce qu'il est important de noter est la première ligne, dite « From d'enveloppe », commençant par From (et qu'il ne faut surtout pas confondre avec la ligne d'en-tête commençant par From : ). Elle doit contenir l’adresse configurée pour l'enveloppe, et, en aucun cas, l'adresse de notre machine (celle qui apparaît dans la dernière ligne received), sinon certains serveurs la rejetteront.

Automatiser l’ensemble

On a vu comment récupérer les messages via fetchmail, comment les mettre dans la file d'attente via sendmail et comment envoyer les messages en attente dans cette file via sendmail -q, il reste à tout mettre ensemble afin d'automatiser tout cela.
Je  parlerais plus tard de la configuration des lecteurs/éditeurs de messages : tout ce qu'ils ont besoin de savoir est que c'est sendmail qui s'occupe de l'envoi des messages et que ceux-ci seront lus à partir de la boîte aux lettres /var/spool/mail/moix. La connexion chez notre hébergeur de courrier s’effectuant grâce à un routeur, il fallait à horaire régulier interrogé les comptes des utilisateurs chez pop.mail.fr
Pour ceci, j’ai créé un script de connexion dont le contenu est le suivant :

#!/bin/sh
/usr/sbin/sendmail -q &
/usr/bin/fetchmail &
exit 0

La ligne fetchmail effectue la récupération des messages en attente, alors que la ligne sendmail –q envoie tous les mails chez notre hébergeur de boîtes aux lettres. Avec une tâche cron, j’ai paramétré l’exécution de ce script de 6 à 21 heures toutes les heures du lundi au vendredi et de 8 à 13 heures le samedi.

Un anti-virus

Après avoir paramétré la messagerie, j’ai mis en place une solution permettant la détection des virus. Pour effectuer ceci, j’ai installé sur le serveur Linux l’anti-virus de messagerie scanmails. Scanmails demande à ce qu’un anti-virus sur les fichiers (MacAfee, par exemple) ainsi qu’un outil de décompression de fichiers de type Mime (metamail) soient aussi installés. Des modifications sont alors à effectuer dans la configuration de sendmail : il faut lui préciser qu’il doit utiliser scanmails.
Dans le fichier config.mc, il faut changer local_procmail en local_scanmails et, dans le répertoire /usr/share/sendmail/domain, créer le fichier local_scanmails.m4 de la manière suivante :

divert(0)
VERSIONID(`@(#)local_scanmails.m4       8.11 (Berkeley) 5/19/1998')
divert(-1)

define(`LOCAL_MAILER_PATH',
        ifelse(_ARG_, `',
                ifdef(`SCANMAILS_MAILER_PATH',
                        SCANMAILS_MAILER_PATH,
                        `/usr/sbin/scanmails'),
                _ARG_))
define(`LOCAL_MAILER_FLAGS', `SPfhn9')
define(`LOCAL_MAILER_ARGS', `scanmails -Y -a $h -d $u')

Le serveur de messagerie est alors paramétré pour passer tous les messages à l’anti-virus.

Installation des clients

Après avoir installé le serveur de messagerie grâce à sendmail, il m’a fallu paramétrer les clients sur les postes Windows. Les outils utilisés par mes utilisateurs étaient nombreux, je ne vais faire un descriptif de l’installation que sur le logiciel Microsoft Outlook et sur Netscape Communicator.

Configurer la messagerie sous Microsoft Outlook

Pour paramétrer la messagerie sous Outlook, il faut que les services de messagerie de Outlook soient installés pour plusieurs types de serveur pop et non pas uniquement pour les clients de Microsoft Exchange. Une fois cette installation correctement effectuée, il ne reste plus qu’à paramétrer la boîte aux lettres du client. 

Dans le menu « outils » de la barre d’outils, il faut aller sur « services », cliquer sur le bouton « ajouter » et choisir « messagerie internet ». Dans l’onglet « général », il faut saisir le nom que l’on souhaite donner à ce service, et paramétrer l’adresse de messagerie du client (celle que nous a donné l’hebergeur ce boîte aux lettres : ego1@domaine.fr). Ensuite dans l’onglet  « serveurs », j’ai donné le nom d’ordinateur de mon poste sous Linux : mail.migc.fr tel que décrit ci-dessous. C’est le poste Linux qui servira de serveur pop et smtp pour tous les utilisateurs locaux. J’ai ensuite paramétré le nom du compte et le mot de passe de l’utilisateur. Ces informations sont identiques à celle qu’il faut saisir pour ouvrir une session sur le poste Linux. Après avoir coché l’option « se souvenir du mot de passe », j’ai fermé cette fenêtre. Tous les autres paramètres des onglets « connexion » et « avancé » sont restés tels qu’ils étaient lors de l’installation par défaut.

Pour que les modifications soient prises en compte, il ne reste plus qu’à relancer Outlook.

Configurer la messagerie avec Netscape Communicator

Dans le menu « Edition » de la barre d’outils, il faut aller sur « préférences », cliquer sur le plus de « courrier et forums », sélectionner « identité ». Il faut renseigner les paramètres comme indiqués dans la fenêtre suivante :

Dès que tous ces renseignements sont saisis, il reste alors à préciser le nom du poste qui va faire office de serveur pop (pour les courriers sortants) et de serveur SMTP. Le nom de l’utilisateur de la boîte de messagerie correspond à celui créer sur la machine Linux avec son mot de passe sur cette même machine. En cliquant à partir de la fenêtre précédente sur « serveur de courrier », on peut alors renseigner tous ces champs comme le montre la figure qui suit :

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