Do
Elle a gommé
les chiffres des horloges du quartier
Mim
Elle a fait de
ma vie des cocottes en papier
Lam
Je l'aime à mourir
Rém
Elle a bâti
des ponts entre nous et le ciel
Fa
Sol
Et nous les traversons
à chaque fois qu'elle
Do
Ne veux pas dormir,
ne veux pas dormir
Lam
Je l'aime à mourir
Mi
Do
Elle a dû faire
toute les guerres
Sol
Do
Pour
être si forte aujourd'hui
Mi
Lam
Elle a dû faire
toutes les guerres
Fa
Do
De la vie… Et
l'amour aussi
Do
Elle vit de son
mieux son rêve d'opaline
Mim
Elle danse au
milieu des forets qu'elle dessine
Lam
Je l'aime à mourir
Rém
Elle porte des
rubans qu'elle laisse s'envoler
Fa
Sol
Elle me chante
souvent que j'ai tord d'essayer
Do
De les retenir,
de les retenir
Lam
Je l'aime à mourir
Do
Pour monter dans
sa grotte cachée sous les toits
Mim
Je dois clouer
des notes à mes sabots de bois
Lam
Je l'aime à mourir
Rém
Je dois juste
m'asseoir je ne dois pas parler
Fa
Sol
Je ne dois rien
vouloir, je dois juste essayer
Do
Je lui appartenir,
de lui appartenir
Lam
Je l'aime à mourir
Mi
Do
Elle a dû faire
toute les guerres
Sol
Do
Pour
être si forte aujourd'hui
Mi
Lam
Elle a dû faire
toutes les guerres
Fa
Do
De la vie… Et
l'amour aussi
Do
Moi je n'étais
rien mais voilà qu'aujourd'hui
Mim
Je suis le gardien
du sommeil de ses nuits
Lam
Je l'aime à mourir
Rém
Vous pouvez détruire
tout ce qui vous plaira
Fa
Sol
Elle n'a qu'à
ouvrir l'espace de ses bras
Do
Pour tout reconstruire,
pour tout reconstruire
Lam
Je l'aime à mourir
Mim
Ré
Elle disait je
ne continue plus
Do
Ce qui m'attends, je
l'ai déjà vécu
Mim
C'est plus la peine
Sol
Ré
Elle disait que vivre
était cruel
Mim
Elle ne croyait plus
au soleil
Ré
Ni au silence des églises
Mim
Ré
Même mes
sourires lui faisait peur
Do
Mim
C'était l'hiver
dans le fond de son coeur
Mim
Ré
Le vent n'a jamais
été plus froid
Do
La pluie plus violente
que ce soir là
Mim
Soir de ses vingt ans
Mim
Ré
Le soir où
elle a éteind le feu
Do
Derrière la facade
de
ses yeux
Mim
Dans un éclair
blanc
Sol
Ré
Elle a sûrement
rejoint le ciel
Mim
Elle brille à
côté du soleil
Ré
Comme les nouvelles églises
Mim
Ré
Mais si depuis
ce soir là je pleure
Do
Mim
C'est qu'il fait froid
dans le fond de mon coeur
Car une nouvelle année commence
Qui depuis des éternités
Ré
N'a pas tellement changé
la France
Passe les jours et les semaines
Y'a qu'le décor qui évolue
La mentalité est
la même
Mim
Tous des tocards tous
des faux-culs
Ils sont pas lours en février
A se souvenir de Charonne
Des matraqueurs assermentés
Ré
Qui fignolèrent
leur besogne
La France est un pays de flic
A tous les coins d'rue y'en à cent
Pour faire régner
l'ordre public
Mim
Ils assassinent impunément
Lorsqu'on exécute au mois d'mars
De l'autre côté des Pyrennées
Un anarchiste du pays
basque
Ré
Pour lui apprendre à
s'révolter
Ils crient ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort
Mais ils oublient qu'la
guillotine
Mim
Chez nous aussi fonctionne
encore
Ré
Etre né sous l'signe
de l'hexagone
Mim
C'est pas c'qu'on fait
d'mieux en c'moment
Ré
Et le roi des cons sur
son trône
Mim
J'parierais pas qu'il
est allemand
On leur à dit au
mois d'avril
A la télé
dans les journaux
De pas ce découvrir
d'un fil
Le printemps c'est fait
pour bientôt
Les vieux principes du
seizième siècle
Et les vieilles traditions
débiles
Ils les appliquent tous
à la lettre
Ils font pitié
ces imbéciles
Ils se souviennent au
mois de mai
D'un sang qui coula rouge
et moir
D'une révolution
manquée
Qui faillit renverser
l'histoire
J'me souviens surtout
d'ces moutons
Effrayés par la
liberté
S'en allant voter par
millions
Pour l'ordre et la sécurité
Ils commémorent
au mois de juin
Un débarquement
d'Normandie
Ils pensent au brave
soldat ricain
Qu'est v'nu se faire
tuer loin d'chez lui
Ils oublient qu'à
l'abri des bombes
Les français criaient
"Vive Pétain"
Qu'ils étaient
bien planqués à Londres
Qu'y avait pas beaucoup
d'Jean Moulin
Etre né sous l'signe
de l'hexagone
C'est pas la gloire en
vérité
Et le roi des cons sur
son trône
Me dîtes pas qu'il
est portugais
Ils font la fête
au mois d'juillet
En souvenir d'une révolution
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation
Ils s'abreuvent de bals
populaires
Feux d'artifices et de
flonflons
Ils pensent oublier dans
la bière
Qu'ils sont gouvernés
comme des cons
Au mois d'août c'est
la liberté
Après une longue
année d'usine
Ils crient "Vive les
congés payés"
Ils oublient un peu la
machine
En Espagne, en Grèce
ou en France
Ils vont pollue toutes
les plages
Et par leur unique présence
Abimer tous les paysages
Lorsqu'en Septembre on
assassine
Un peuple et une liberté
Au coeur de l'amérique
latine
Ils sont pas nombreux
à gueuler
Un ambassadeur se ramène
Bras ouverts il est accueilli
Le fascisme c'est la
gangraine
A Santiago comme à
Paris
Etre né sous l'signe
de l'hexagone
C'est vraiment pas une
synécure
Et le roi des cons sur
son trône
Il est français,
ça j'en suis sûr
Finis les vendanges en
Octobre
Le raisin fermente en
tonneaux
Ils sont très
fiers de leurs vignobles
Leurs côtes du
Rhône et leur Bordeaux
Ils exportent le sang
de la terre
Un peu partout à
l'étranger
Leur pinard et leur camembert
C'est leur seule gloire
à ces tarés
En Novembre au salon d'l'auto
Ils vont admirer par
milliers
L'dernier modèle
de chez Peugeot
Qu'ils pourront jamais
se payer
La bagnole, la télé,
l'tiercé
C'est l'opium du peuple
de France
Lui supprimer c'est le
tuer
C'est une drogue à
accoutumance
En Décembre c'est
l'apothéose
La grande bouffe et les
petits cadeaux
Ils sont toujours aussi
moroses
Mais y'a d'la joie dans
les ghettos
La Terre peut s'arreter
de tourner
Ils rateront pas leur
reveillon
Moi j'voudrais tous les
voir crever
Etouffés de dinde
aux marrons
Etre né sous l'signe
de l'hexagone
On peut pas dire qu'ce
soit bandant
Si l'roi des cons perdait
son trône
Y'aurait cinquante millions
de prétendants
Lam
No I won't be afraid,
no I won't be afraid
Fa
Sol
Do
Just along, as
you stand, stand by me
So darling, darling, stand
by me
Lam
Fa Sol
Do
Oh stand by me,
oh stand, stand by me
stand
by me
If the sky that we look
upon
Lam
Should
tumble and fall
Fa
Sol
Do
All the mountains
should crumble onto the sea
Lam
I won't cry, I won't
cry, no I won't shed a tear
Fa
Sol
Do
Just along, as
you stand, stand by me
So darling, darling, stand
by me
Lam
Fa Sol
Do
Oh stand by me,
oh stand, stand by me
stand
by me
Sol
It was down in
Louisiana,
Do
Sol
Just about a mile
from Texarkana,
Ré
Sol
In them old cotton
fields back home.
Do
Oh, when them cotton
bolls get rotten
Sol
You can't pick
very much cotton,
Ré
Sol
In them old cotton fields
back home.
Sol
It was down in
Louisiana,
Do
Sol
Just about a mile
from Texarkana,
Ré
Sol
In them old cotton
fields back home.
Lam
Mi Lam Rém
Armstrong, je
ne suis pas noir,
Lam
Mi Lam
Je suis blanc
de peau
Lam
Mi Lam
Rém
Quand on veut
chanter l'espoir,
Lam
Mi Lam
Quel manque
de pot.
Rém
Oui, j'ai beau voir le
ciel, l'oiseau,
Lam
Mi Lam Rém
Rien, rien,
rien
ne luit là-haut
Lam
Les anges... zéro
Mi Lam
Je suis blanc
de peau
Armstrong, tu te fends
la poire,
On voit toutes tes dents.
Moi, je broie plutôt
du noir,
Du noir en dedans.
Chante pour moi, Louis,
oh oui !
Chante, chante, chante
ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle
histoire !
C'est pas très
marrant.
Qu'on l'écrive
blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge,
du rouge
Sans, sans, sans trêve
ni repos
Qu'on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau.
Armstrong, un jour, tôt
ou tard,
On n'est que des os...
Est-ce que les tiens
seront noirs ?
Ce serait rigolo.
Allez Louis, alléluia
!
Au-delà de nos
oripeaux
Noir et blanc
Sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
Oh yeah
Contemplaient un puissant
gorille,
Ré
Sans souci du qu'en-dira-t-on
Avec impudeur, ces commères
La7
Lorgnaient même
un endroit précis
Que, rigoureusement ma
mère
Ré
M'a défendu d'nommer
ici
Ré La7 Ré La7 Ré La7 Ré
Gare au gori.......................lle
!
Tout à coup, la
prison bien close
Où vivait le bel
animal
S'ouvre on n'sait pourquoi
(je suppose
Qu'on avait du la fermer
mal)
Le singe, en sortant
de sa cage
Dit « c'est aujourd'hui
que j'le perds »
Il parlait de son pucelage
Vous avez deviné,
j'espère
Gare au gorille !
L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu
: « Nom de nom !
C'est assommant car le
gorille
N'a jamais connu de guenon
»
Dès que la féminine
engeance
Sut que le singe était
puceau
Au lieu de profiter de
la chance
Elle fit feu des deux
fuseaux
Gare au gorille !
Celles-là même
qui, naguère
Le couvaient d'un oeil
décidé
Fuirent, prouvant qu'ell's
n'avaient guère
De la suite dans les
idées
D'autant plus vaine était
leur crainte
Que le gorille est un
luron
Supérieur à
l'homme dans l'étreinte
Bien des femmes vous
le diront
Gare au gorille !
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe
en rut
Sauf une vieille décrépite
Et un jeune juge en bois
brut
Voyant que toutes se
dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers
les robes
De la vieille et du magistrat
Gare au gorille !
« Bah ! soupirait
la centenaire
Qu'on puisse encore me
désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéré
»
Le juge pensait, impassible
« Qu'on me prenne
pour une guenon
C'est complètement
impossible »
La suite lui prouva que
non
Gare au gorille !
Supposez que l'un de vous
puisse être
Comme le singe, obligé
de
Violer un juge ou une
ancêtre
Lequel choisirait-il
des deux ?
Qu'une alternative pareille
Un de ces quatres jours,
m'échoie
C'est, j'en suis convaincu,
la vieille
Qui sera l'objet de mon
choix
Gare au gorille !
Mais, par malheur, si
le gorille
Aux jeux de l'amour vaut
son prix
On sait qu'en revanche
il ne brille
Ni par le goût,
ni par l'esprit
Lors, au lieu d'opter
pour la vieille
Comme aurait fait n'importe
qui
Il saisit le juge à
l'oreille
Et l'entraîna dans
un maquis
Gare au gorille !
La suite serait délectable
Malheureusement, je ne
peux
Pas la dire, et c'est
regrettable
Ça nous aurait
fait rire un peu
Car le juge, au moment
suprême
Criait : « Maman
», pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel
le jour même
Il avait fait trancher
le cou
Gare au gorille !